Ventriloquie

C’est un des domaine de la magie le plus méconnu, mais aussi un des plus médiatisé par la télévision.

Le principe consiste à donner l’illusion de faire parler quelqu’un (ou une marionnette), en émettant des paroles sans bouger les lèvres. Comme s’il ne faisait qu’écouter sa marionnette, le public ayant l’impression que la voix vient de plus loin. Il utilise ses cordes vocales et non son ventre, contrairement à l’étymologie du mot.

Mais d’où vient le terme ventriloquie ? Étymologiquement, un ventriloque est “une personne qui fait parler son ventre”. En réalité, l’artiste doit utiliser ses muscles faciaux, de la langue, de son diaphragme et de ses cordes vocales afin de pouvoir parler sans bouger les lèvres (ou presque) et changer le son de sa voix. Tout en combinant les gestes avec la marionnette afin de faire correspondre la voix de celle-ci et le mouvement de ses lèvres (ou mâchoire).

En remontant un peu dans le temps, on s’aperçoit que la plupart des artistes ventriloques portaient la moustache. En effet, cette petite astuce permettait de dissimuler d’éventuels mouvements de lèvres…

Une des difficultés de l’exercice réside notamment dans le fait que les labiales (B, P, M) et les fricatives (F, V) ne peuvent pas être articulées. La pratique de la ventrioloquie nécessite un entraînement afin de maîtriser les muscles faciaux, la langue et les cordes vocales. Elle nécessite également un travail de coordination puisque le ventriloque doit donner l’illusion que la marionnette est en vie tout en gardant son attitude propre sur scène.

On crut pendant longtemps que les ventriloques parlaient du ventre, ce qui les a fait désigner sous une foule de noms exprimant cette idée : engastriloques, engastrimandres, engastrimythes, engastromandres, gastriloques, sibilots.

Le premier livre connu en français sur la ventriloquie a été écrit par l’abbé Jean-Baptiste de la Chapelle (mathématicien français, 1710-1792) intitulé “Le Ventriloque, ou l’engastrimythe.”.

Selon Jean-Eugène Robert-Houdin, qui en parle dans son autobiographie concernant Louis Comte, la « ventriloquie est la science de l’engastrimysme ».