Né : 03 septembre 1927
Mort : 05 décembre 2000
La vraie magie ne se produit pas dans les mains du magicien, mais dans la tête des spectateurs. (Brother John Hamman)
Brother John Hamman fait partie des hommes qui ont su, par leur créativité et leur intelligence, construire et faire progresser le monde de la magie et du close-up. Il a notamment créé une technique de cartomagie qui porte son nom : le comptage Hamman.
Brother John Hamman est né à Saint Louis dans le Missouri le 3 Septembre 1927. Il a un frère aîné, Donald, ainsi qu’une petite sœur. John fait ses études au sein d’une école américaine réputée (le collège McBride), et finit son cursus scolaire à 21 ans.
Son frère aîné Donald et lui intègrent un groupement religieux catholique appelé Marianiste en 1942. Par la suite, John célébrera ses vœux finaux le 10 juillet 1951, et son 50ème anniversaire en tant que marianiste en 1995.
John commence une carrière dans l’enseignement en 1948, année où il intègre le collège Catholique Marianiste à San Antonio où il enseigne l’anglais. En 1950, il change d’établissement pour le collège de Chicago, puis celui de San Andreas deux ans plus tard.
En octobre 1951, on diagnostique à John un cas sévère de polio. Il continuera néanmoins à enseigner jusqu’à sa retraite en 1986, avec un emploi du temps aménagé pour tenir compte de ses difficultés physiques. La déclaration de la maladie va toutefois avoir une conséquence inattendue : l’intérêt de John pour l’art va croître, voyant en la magie (surtout les manipulations) un moyen d’exercer ses doigts et de de s’occuper l’esprit. Il va ainsi passer des heures à apprendre et répéter les différentes techniques de cartes, inventant au passage des tours et des manipulations qui deviendront quelques années plus tard incontournables.
Jonh est ainsi l’inventeur de plus de 100 techniques de magie de cartes au cours de sa carrière, avec parmi elles le fameux «comptage Hamman». Il est également l’auteur de beaucoup de livres ou vidéos portant sur la magie et a été invité à beaucoup de manifestations de niveau local, national et même international (FISM). Autant d’occasions de partager avec la communauté magique ses prouesses et capacités avec les cartes.
En 1958 John publie ses premiers textes dans le livre « la Magie des Cartes de Brother John Hamman, S.M.”. Dans l’avant-propos on peut lire :
“Brother John Hamman leads you down the garden path to the exact spot where he wants you and then, he turns on the sprinkler.”
(traduction littérale : Brother John Hamman vous emmène au fond de son jardin, à l’endroit exact où il veut que vous vous trouviez et une fois que vous y êtes… il allume l’arrosage automatique.)
En 1986, alors à la retraite, John fait une attaque cardiaque, liée à son problème de santé.
Il va par la suite intégrer la résidence Marianiste à San Antonio en 1995. Cette même année John sera le premier magicien à entrer de son vivant dans «le hall de la gloire» pour magicien. Durant la cérémonie d’introduction, les professionnels de la prestidigitation ont surnommé John «le Marianiste Magique».
Dans son discours d’acceptation, il a expliqué ainsi la clé de ses performances magiques :
“The object of magic is misdirection. Audiences are more apt to believe what they hear than what they see, and intelligent people are the easiest to fool because they don’t expect me to use some childish gimmick to deceive them. On the other hand, children are hard to fool, because they watch closely and don’t listen.”
(traduction littérale : Le principe de la magie, c’est la misdirection. Les spectateurs sont plus aptes à croire ce qu’ils entendent que ce qu’ils voient, et les personnes intelligentes sont les plus faciles à berner, parce qu’elles ne s’attendent pas à ce que j’utilise un principe enfantin pour les duper. Les enfants, au contraire, sont plus difficiles à surprendre, parce qu’ils scrutent avec attention et n’écoutent pas.)
Brother John Hamman décèdera le 5 décembre 2000 à l’hôpital de San Antonio au Texas, à l’âge de 73 ans. Il sera inhumé le 9 Décembre dans le cimetière marianiste de San Antonio, à l’issue d’une cérémonie où son ordre religieux lui rendit un dernier hommage.